|
Article réalisé par Renée VIZZARI -
Revue CAMILA-NEA
© |
L'histoire officielle de
la race indique que l'Alano
est venu en péninsule
ibérienne au Vème siècle en
même temps que la tribu
d'Alani, et devrait être
considérée de ce fait en
tant que descendant direct
de l'Alaunt.
Dès
1350, le roi Alfonso XI en
parlait dans son "livre de
la chasse", et au XVème
siècle, un inconnu écrivait
"le traité de la chasse" et
y faisait une description
détaillée du chien. Comme
beaucoup d'autres races de
Molosse qui ont perdu de
leur popularité face à
l'arrivée de races
étrangères et l'interdiction
de ce pourquoi son
utilisation de masse était
requise l'Alano a frolé
l'extinction . Le
dernier couple d'Alano
Español a été présenté en
1963 au parc Retiro à Madrid
et peu après, la race fut
considérée comme
complètement éteinte.
Heureusement, après de
longues recherches dans
toute l'Espagne, on a
retrouvé dans la vallée
d'Encartaciones (voir carte
page 39), dans le nord de
l'Espagne, environ 300
Alanos qui sont toujours
employés pour la garde de
vaches sauvages. L’Alano
reste encore très
confidentiel.
Gonzalo de Berceo a été
le premier à faire
référence à l’Alano.
Le prêtre Gonzalo de
Berceo, premier poète en
langue espagnol, faisait
déjà référence à l’Alano
en 1247 dans un de ses
poèmes :
« Ils ont
ouvert en grand leurs
mâchoires comme celles
des Alanos… ».
Mais il n’est pas le
seul. Dans d’autres
textes religieux, nous
retrouvons des
références à l’Alano.
Ainsi, moins d’un
siècle après Berceo,
Juan Ruiz, l’Archiprêtre
de Hita écrit aussi à
propos d’un Alano dans
ses poèmes tout comme
Fernández de Oviedo et
Miguel de Cerventes
En 1613, son ouvrage «
El Coloquio de los
Perros » parle du
travail qu’effectuaient
ces chiens à la Puerta
de la Carne, près de
l’abattoir de Séville.
Làbas, les Alanos
étaient utilisés pour
attraper des taureaux
agressifs, pour
rattraper les animaux
qui s’étaient échappés
ou pour tenir le bétail
pendant leur abattage. |
|
|
|
En 1387 nous voyons dans
le livre de Gaston Fébus
Le Livre de la Chasse, «
ci-contre, à droite »,
une description
détaillée de l’Alano. Il
différencie clairement
trois catégories
d’Alanos :
l’Alan
de boucherie (les
bouchers d’en servaient
pour conduire les
boeufs) l’Alan vautre
(plus de type mâtin,
utilisé dans la chasse à
l’ours et aux sangliers)
l’Alan gentil, tirant
sur le type lévrier.
Gaston Fébus était
membre des hauts rangs
de la société et cela se
reflète dans
son
livre, dans lequel il
appelait : |
|
|
La récupération de la
race :
Au
début des années 80, les
institutions canines
espagnols, qui ne
s’étaient jusque là pas
inquiétées du devenir de
leur patrimoine canin,
ont une prise de
conscience et ils
créèrent la « Commission
des races espagnols ».
Dès lors, un groupe
d’amateurs décida de
rechercher à travers le
pays si il restait
encore des Alanos
Españols.
Heureusement, certains,
des puristes espagnols
restés fidèles à leurs
traditions, continuèrent
à utiliser sans
interruption l’Alano
Español au travail sur
bétail, comme leurs
ancêtres l’avaient
toujours fait. |
|
|
La totalité des Alanos
n’avait donc pas
disparue comme beaucoup
le pensait, ils avaient
été conservés dans des
territoires d’accès
difficile au sein d’un
groupe de vallées du
Nord de l’Espagne nommé
:
"Encartacionnes" et
qui comprend Cantabria,
Castille et Léon et le
Pays Basque.
C’est là-bas que fût
retrouvé une population
stable de 300 spécimens
qui fût la base de la
réintroduction de
l’Alano Español à
travers l’Espagne.
L’université de
Cordou (Cordoba) assuma
la tâche d’authentifier
génétiquement les
spécimens retrouvés afin
de s’assurer de la
"pureté alanesque"
de ces derniers.
C’est grâce à ce travail
de recherche et de
sélection sur ces
différents sujets (et
sur plus d’une dizaine
d’années) que l’Alano a
pu être reconnu
officiellement en mars
2003 par la Société
Canine Royale Espagnole
(RSCE). |
|
Deux alanos espagnols
ont eu leur moment de gloire
à l’époque des conquistadors
espagnols. Le premier fut
Becerrillo, qui appartenait
à l’explorateur Juan Ponce
de León ; il s’est rendu
célèbre par sa capacité à
différencier les indigènes
soumis de ceux qui étaient
plus violents, qu’il
pourchassait sans répit.
Malheureusement, ce
chien mourût d’une flèche
empoisonnée. Plus tard,
Leoncico, fils de Becerrillo
a non seulement accompagné
Vasco Núñez de Balboa durant
les batailles, mais ce fut
le premier chien venant
d’Europe à naviguer sur les
eaux du Pacifique.
|
Becerrillo
était un énorme
chien Alano, avec
des taches noires
irrégulières sur sa
fourrure rougeâtre
et avec un nez
sombre et des yeux
ocres, entourés de
poils aux reflets
noirâtres. |
|
|
|
|
p
Renée VIZZARI, Présidente
du CAMILA-NEA remercie les différentes instances
officielles pour leur soutien à la reconnaissance au
LOF de l'Alano Espagnol
|
Merci
à la Société
Centrale Canine pour sa confiance
Merci
à la Royal
Sociédad Canina Espagnol pour son soutien
Merci
à Carlos SALAS (Président des Races
Espagnoles de la RCSE)
pour son aide et nos échanges fructueux entre nos deux pays
Merci
à José Manuel LOPEZ-SIDRO-IBANEZ juge FCI
et Eleveur d'Alano Espagnol pour son soutien, les
photos, articles qu'il a apporté au CAMILA-NEA |
ur son soutien, les
photos, articles qu'il a apporté au CAMILA-NEA
|
|
ALANO ESPAGNOL
Standard RSCE Nº 406
Traduction française le 15/01/2015 non
officiel
(DominiqueVIZZARI) |
|
|
ORIGINE: Espagne UTILISATION: L’Alano espagnol est un
chien qui a été traditionnellement utilisé comme chien de
prise sur le bétail sauvage de montagne afin de permettre la
vaccination, le marquage et la manipulation en général, il
est utilisé également comme chien de chasse et gardien de
fermes et de grandes propriétés.
CLASSIFICATION :
Groupe 2 Chiens de type Pinscher et Schnauzer, Molossoïdes,
chiens de montagne et de bouvier suisses. Section 2.1
Molossoïdes, Type dogue. Sans épreuve de travail.
APPARENCE GENERALE Chien de type molossoïde eumétrique au
profil droit, longiligne, harmonieux et rustique. C’est
un animal très fonctionnel, doté d’une grande agilité,
vitesse et résistance. Ses mouvements élastiques rappellent
ceux d’un félin. Brachycéphale, avec une tête d’aspect
carré, le crâne est fort et large, et la dépression
naso-frontale très marquée. Le museau est court, large et
profond.
PROPROTIONS IMPORTANTES La longueur du
museau doit être comprise entre 35-37% de la tête. La
longueur du tronc doit être 10% supérieure à la hauteur au
garrot. Le périmètre thoracique doit dépasser de 25% la
hauteur au garrot.
CARACTERE Dans l’exercice de ses
fonctions, l’Alano Espagnol a toujours travaillé en meute
avec des chiens adultes de la même race et du même sexe, ou
avec d’autres races (Podencos, Villanos, Mâtins et autres
chiens de sang), l’Alano est donc un molosse grégaire et
sociable capable de vivre facilement avec d’autres chiens.
Il possède une grande capacité d’apprentissage et
d’excellentes aptitudes en tant que chien de travail,
combinant la fonctionnalité, la beauté et le goût de
l’effort avec un attachement inné pour les êtres humains.
En tant que chien de famille il est facile à éduquer,
très affectueux et patient avec les enfants. Toute la
dissuasion émanant de sa plastique est équivalent à
l’expression de son caractère noble et paisible dans
l’intimité.
TETE C’est un brachycéphale avec une tête
en forme de cube, grande et puissante. Crâne :
Légèrement convexe, plat entre les oreilles, large et
puissant, avec les sinus frontaux marqués et arrondis. Les
lignes crânio-faciales doivent être parallèles, on peut
tolérer une très légère convergence mais elle n’est
passouhaitable. Ces lignes ne sont jamais divergentes. Il y
a une dépression marquée entre les sinus frontaux. Les
muscles temporaux sont bien développés. La crête occipitale
est effacée en raison du développement de grands muscles,
les arcades zygomatiques sont bien saillantes. La peau est
lisse et les rides absentes, sauf celles se situant entre
les oreilles lorsque le chien est attentif. Stop : Très
marqué. Truffe : Grande, les narines sont larges et
ouvertes, toujours pigmentées de noir. Museau : Plus
court que le crâne, d’aspect carré, très large et profond.
Représentant généralement 37% de la longueur totale de la
tête, jamais en dessous de 35%. Il ne doit pas présenter de
plis ou de rides. Le menton est large et fort, facilement
perceptible lorsqu’il est vu de devant. Lèvres :
Modérément épaisses, les lèvres supérieures sont légèrement
tombantes et couvrent les lèvres inférieures qui doivent
être à peine visible lorsque la bouche est fermée. Elles
sont toujours noires. Mâchoires et dents : Maxillaires
bien développés. Dentition forte et saine, les incisives
sont grandes et bien alignées, les canines courtes et larges
et très éloignées les unes des autres. La mâchoire idéale
est en articulé inversé (la face postérieure des incisives
inférieures est en contact avec la face antérieure des
incisives supérieures) même si on tolère un léger
prognathisme. L’absence des PM1 ne constitue pas un défaut.
Joues : Bien développées, sans excès. Yeux: De taille
moyenne, espacés et de forme arrondie, de couleur noisette,
ambre ou jaune en rapport à la couleur de la robe. Les
paupières adhérentes et fortement pigmentées de noir,
l’expression sérieuse est appuyée par un regard pénétrant
caractéristique de la race. Oreilles: Attachées à hauteur
moyenne, elles sont bien séparées l’une de l’autre, le plus
souvent taillées près de la base, légèrement arrondies et
pointues. Elles sont de petite taille. Si elles ne sont pas
coupées, elles sont portées tombantes et bien appliquées
contre la partie postérieure des joues.
COU Très
fort, droit, relativement court et large. La peau est plus
lâche que sur le reste du corps avec un léger double fanon
qui ne sera jamais exagéré.
CORPS La longueur du
tronc est égale à 110% de la hauteur au garrot. La ligne de
dos doit être droite ou légèrement ascendante, jamais
descendante. Garrot : d’insertion moyenne, en ligne
descendante vers le dos. Il est large, long et musclé.
Dos: Droit et musclé. Rein : Il doit être relativement
long, large avec une forte musculature. Croupe: Large,
forte et légèrement inclinée. Poitrine: Moyennement
large, profonde avec une musculature bien développée. De
profil, elle descend jusqu’au niveau du coude. Sa largeur
équivaut à 30% de la hauteur au garrot. Non cylindrique, les
côtes sont bien cintrées et le périmètre thoracique est
approximativement égal à 125% de la hauteur au garrot.
Ligne de dessous : Vue de profil, la ligne remonte
progressivement de la poitrine vers l’abdomen. Le ventre
doit être rentré mais jamais remonté. QUEUE Moyenne à la
base, elle s’affine progressivement jusqu’à son extrémité
jusqu’à la pointe du jarret. Au repos son port peut être
en forme de crochet très ouvert, en action elle est portée
relativement haute et légèrement retroussée vers le dos,
mais sans jamais s’enrouler. Le poil peut y être plus
dense que sur le reste du corps, mais sans jamais être
considéré comme long.
MEMBRES Membres antérieurs :
De face et de profil, longs, droits et solides. Epaule :
Longue, large et oblique, la musculature est large et forte,
l’angle de l’articulation de l’épaule est d’environ 100
degrés. Bras: parallèles, longs et solides, musclés et
bien développés. Coudes: Parallèles au plan moyen du
corps, ils ne doivent pas être trop collés au thorax.
Avant-bras: Longs et droits, vu de face et de profil,
l’ossature forte et les muscles saillants. Métacarpes:
Longs et forts, modérément angulés, jamais verticaux.
Pieds antérieurs: Larges, typiquement rustiques avec des
coussinets épais. Les doigts sont arqués, solides et
légèrement écartés avec des griffes courtes et fortes.
Les pieds de chat ou de lièvre ne sont pas souhaités.
Membres postérieurs : Forts, musclés et bien développés,
mais sans exagération. Parfaitement d’aplombs et
correctement angulés. Cuisses : Longues et bien musclées,
Genou : Parallèle, l’angle fémoro-tibial est d’environ 120
degrés. Jambes : Longues, musclées avec une forte
ossature. Les tendons sont solides et bien visibles.
Jarrets : Hauts, leur hauteur moyenne est équivalente à 30%
de la hauteur au garrot. L’articulation tibiotarsienne
forme un angle d’environ 130 degrés. Métatarses: Longs et
forts, parfaitement implantés, légèrement plus minces que
les métacarpes. Sans d’ergots. Pieds postérieurs :
Similaires aux pieds antérieurs en étant légèrement plus
petits.
Allures : Au pas, le poids est transféré sur
les membres antérieurs donnant à l’Alano Espagnol des
mouvements cadencés similaires à ceux des grands félins, la
tête est portée basse, le trot est allongé. Le galop est
rapide et élastique avec de grandes foulées et flexion du
tronc, très dynamique et résistant. Lors des jugements le
pas et le trot seront systématiquement évalués.
ROBE
: Poil: Court, épais et dense, présentant un sous-poil court
et fin.
Couleur: Tigrée ou bringée dans toutes ses
gammes, le charbonné peut se présenter sous toutes ses
tonalités, avec ou sans masque noir. Fauve dans tous les
tons, du sable au rouge, le charbonné peut se présenter sous
toutes ses tonalités, avec ou sans masque noir. Noire et
tigrée dans cette répartition des couleurs, similaire à
celles d’autres races mais la particularité de l’Alano veut
que les marques « feu » soient tigrées, avec ou sans masque
noir. Toutes les couleurs citées peuvent apparaître avec
des tâches blanches aux extrémités, à la poitrine ou au cou
bien que ce ne soit pas recherché.
Peau : Épaisse,
fixée au corps, légèrement élastique et plus lâche au niveau
du cou et de la tête.
TAILLE Mâles : 58 cm à 63 cm
Femelles : 55 cm à 60 cm POIDS Mâles: de 30 à 40 kilos
Femelles: de 25 à 35 kilos
DEFAUTS Tout écart aux
critères précédemment mentionnés doit être considéré comme
un défaut et la gravité de celle-ci doit être considérée
proportionnellement au degré de la déviation du standard.
Défauts mineurs : - Absence d’une ou deux
prémolaires, autres que la PM-1. - Plis prononcés sur la
région crânio-faciale. - Prognathisme accentué. -
Queue légèrement enroulée lorsque l’animal est en action.
- Dentition en pince ou ciseaux chez les sujets de plus
d’un an.
Défauts graves : - Lignes crânio-faciales
clairement convergentes. - - Babines excessivement
tombantes. - Mandibule courbée. - Plis excessifs sur
la région crânio-faciale. - Proportions incorrectes de la
tête. - Ligne dorsale descendante. - Ossature trop
légère ou trop lourde. - Aplombs clairement déviés. -
Timidité chez des sujets adultes. - Agressivité
injustifiée envers les personnes ou les autres chiens. -
Tâches blanches très étendues. - Queue enroulée quand le
chien est au repos. - Queue dépassant largement le
jarret.
Défauts éliminatoires : - Dépigmentation
totale ou partielle de la truffe ou des muqueuses. -
Panachure blanche étendue ou toute autre couleur ne
correspondant pas à ce qui a été décrit. - mâchoire
déviée. - Lignes crânio-faciales clairement divergentes.
- Présence d’ergots ou de traces d’amputation. -
Spécimens monorchides, cryptorchides ou castrés.
A
noter que les mâles doivent avoir deux testicules d’aspect
normal complètement descendus dans le scrotum.
|
|
|
|
|
ALANO ESPAGNOL
Espagne
Standard RCSE n° 406
Alano Espagnol
appelé aussi Spanish Alano
Reconnu officiellement par
la RCSE en 2003
|
Reconnu au LOF (livre d'attente) le 20 avril 2021 |
PV
Société Centale Canine, reconnaissance au LOF de l'Alano Espagnol
Age de la confirmation : 15 mois
|